Biographie

Tout avait bien commencé…

Je suis née le 17 janvier 1957, en Mandchourie, au Nord-Est de la Chine, plus précisément dans la ville de Changchun, capitale de la province du Jilin, et dans une famille de médecins réputés : mon père, grand cardiologue ; ma mère, spécialiste de médecine traditionnelle chinoise ; et mon oncle, l’un des plus célèbres neurologues de Chine.

La Révolution culturelle

À l’âge de 10 ans, je me suis retrouvée cheffe de famille : seule à m’occuper de mes deux petits frères jumeaux. Mes parents venaient d’être déportés dans des camps de rééducation, car déclarés ennemis du peuple.

En ce temps-là, le « peuple », c’étaient les ouvriers et les paysans. Toute autre profession vous exposait à l’accusation d’« ennemis du peuple ».

Élève diplomate

1972 – La Révolution culturelle prend un nouveau tournant, les Gardes Rouges sont mis hors jeu.

 

Après un examen approfondi de leurs antécédents, mes parents sont libérés.

 

Quant à moi, après avoir passé avec succès un examen national, je suis sélectionnée par le Ministère des Affaires étrangères pour aller étudier la diplomatie internationale à l’ambassade de Chine de Moscou.
J’arrive à Moscou à 15 ans . Je vais y passer les quatre années suivantes.

 

Ensuite se sont succédées des années d’études et d’activités au ministère des affaires étrangères à Pékin. 

La Suisse après la Chine

Le régime chinois ne pardonnera pas aux étudiants ce qu’il considéra comme une humiliation infligée par une minorité d’« individus animés d’intentions inavouables » et cela aux yeux du monde entier. Les manifestations estudiantines furent réprimées dans le sang et la Chine s’est refermée dramatiquement.

J’ai alors décidé de renoncer à mes fonctions au service du gouvernement chinois. À cette époque, des dizaines de diplomates en poste dans les ambassades chinoises à travers le monde prirent la même décision et quittèrent leurs fonctions.
Mutée à l’ambassade de Chine en Suisse dans un premier temps, j’ai finalement décidé de m’établir dans ce pays pour y donner une nouvelle orientation à ma carrière et à ma vie. Déchue de ma nationalité chinoise, je resterai apatride en Suisse durant 15 ans, avant de pouvoir obtenir mon passeport helvétique.

 

Aujourd’hui

Mon intégration en Suisse s’est faite à Pully en participant au Conseil communal et comme députée au Grand Conseil vaudois de 2012 à 2017. Pro­fes­sion­nel­le­ment, après diverses activités professionnelles, comme interprète, enseignante de langue chinoise et restauratrice, je dirige l’entreprise SinoLéman qui propose ses services aux entreprises suisses et chinoises désireuses d’être actives dans les deux pays.

MON LIVRE AUTOBIOGRAPHIQUE

Disponible chez Edilivre, en librairie

et dans les kiosques à Pully

ou par e-mail chez lena@lenalio.ch
au prix spécial de CHF 36.- net

Article de 24 Heures (31.03.2012)

Article du Régional (8.06.2016)

Ce livre réalise une promesse, celle que j’avais faite à mes parents, il y a de cela déjà bien des années. La promesse de ne pas laisser l’oubli recouvrir de son voile inexo­rable les vicis­si­tudes que con­nu­rent notre famille – comme bien d’autres – au travers d’un siècle tour­men­té que connut la Chine. À mes yeux, tant de peines inutiles et d’espoirs déçus méri­taient pour le moins une stèle de papier.

Conseillère communale à Pully

Lena Lio

Candidate à la Municipalité